Cette année encore, le lycée Paulsen est inscrit à ce dispositif
Lycéens et apprentis au cinéma est un dispositif d’éducation à l’image national. Il est mis en œuvre en région Centre-Val de Loire depuis 1995, dans le cadre de la convention de développement cinématographique conclue entre l’Etat (CNC/DRAC Centre-Val de Loire), la Région Centre-Val de Loire et Ciclic.
L’objectif est de former des spectateurs curieux et critiques, en faisant découvrir aux élèves, en salle de cinéma, des œuvres marquantes, et en leur donnant la capacité de cerner les enjeux d’un film.
Lycéens et apprentis au cinéma contribue également à l’aménagement culturel du territoire, puisque l’opération concerne aussi bien les établissements situés en zone urbaine qu’en zone rurale. Ouverte à tous les types d’établissements scolaires, elle favorise un accès égalitaire à la culture.
1er trimestre : Le Dictateur
Le Dictateur de Charles Chaplin
États-Unis / 1939 / Comédie/ Drame / 2h
Avec Charles Chaplin, Jack Oakie, Paulette Goddard
À son retour de la guerre de 1914-1918, un petit barbier juif a perdu la mémoire. Après des années d’hôpital, il retrouve sa boutique dans le ghetto. Mais il découvre un monde en proie à la folie. Un dictateur hystérique, Adenoïd Hynkel, son parfait sosie, sème la terreur dans le pays. Avec l’aide de sa compagne Hannah, le barbier résiste aux troupes du dictateur qui menacent la petite communauté. Il se retrouve acteur malgré lui de cette tragique mascarade…
Charles Chaplin est l’un des plus grands cinéastes de toute l’histoire du cinéma, sinon le plus grand. Qui ne connaît pas la silhouette de Charlot ? Dans Le Dictateur, premier film entièrement parlant du réalisateur, nous assistons à la dernière apparition de ce personnage, double burlesque du réalisateur qui l’avait accompagné jusqu’ici. D’autre part, comme toujours chez Chaplin, Le Dictateur est un grand film social et politique, une satire des dictatures et de la folie guerrière, qui résonne toujours avec puissance aujourd’hui. Le Dictateur démontre la maitrise parfaite de l’art cinématographique par Chaplin : le récit, le geste, le son et la parole s’emboitent parfaitement dans cette comédie burlesque et dramatique qui fera ressentir au spectateur de nombreux états et émotions.
2e trimestre : programme de courts métrages
« Un air de Fête»
« Un air de fête »
Programme de 6 courts métrages
Fictions / Animation /Expérimental /1h25
Pour célébrer les 30 ans du dispositif, nous vous proposons un programme de courts métrages autour de la fête ! Anniversaires, booms et fêtes entre ami.es ; expériences collectives ou individuelles ; réussites ou déceptions : filmer la fête permet d’aborder de nombreuses situations de vie, au-delà des joies et des peines pouvant être engendrées. Comment ce rite de passage annuel traduit-il notre appartenance à un groupe, à une norme ? Que dit-il de notre place dans notre société de plus en plus connectée, de plus en plus artificielle. Ce programme de courts métrages réunit des œuvres variées dans leur ton mais aussi dans leur genre et leur forme : animation, fiction, expérimental, et même une première incursion dans l’intelligence artificielle créative. Une belle manière de célébrer la diversité du cinéma à travers ce petit panorama de fêtes et d’anniversaires au cinéma.
/Imagine d’Anna Apter, France, 2023, 2’
Emma Forever de Léo Fontaine, France, 2019, 22’
Ses souffles de Just Philippot, France, 2015, 24’
Heureux anniversaire de Pierre Etaix et Jean-Claude Carrière, France, 1961, 12’
Les Liaisons foireuses de Chloé Alliez et Violette Delvoye, Belgique / France, 2021, 11’
Nous ne serons plus jamais seuls de Yann Gonzalez, France, 2012, 10’
3e trimestre : Sans toit ni loi ou The Host (au choix)
Sans toit ni loi de Agnès Varda
France / 1985 / Drame / 1h45
Avec Sandrine Bonnaire, Macha Méril, Stéphane Freiss
Audio description + SME
Une jeune fille errante est trouvée morte de froid : c’est un fait d’hiver. Était-ce une mort naturelle ? C’est une question de gendarme ou de sociologue. Que pouvait-on savoir d’elle et comment ont réagi ceux qui ont croisé sa route ? C’est le sujet du film. La caméra s’attache à Mona, racontant les deux derniers mois de son errance. Elle traîne. Installe sa tente près d’un garage ou d’un cimetière. Elle marche, surtout jusqu’au bout de ses forces.
Voici un film de la grande Agnès Varda qui n’a pas pris une ride ! Un road movie féministe tourné en plein cœur des campagnes françaises. Agnès Varda dépeint avec force la vie des marginaux, des exclus, en jouant, comme à son habitude, avec les frontières entre documentaire et fiction. C’est à travers les témoignages d’une galerie de personnages que la réalisatrice nous dresse, touche par touche, le portrait de Mona, jeune femme livrée à elle-même mais surtout au désir des hommes. L’occasion rêvée de découvrir le cinéma humaniste de Varda, et une performance d’actrice exceptionnelle à travers l’un des tous premiers rôles de Sandrine Bonnaire.
OU
The Host de Bong Joon-ho
Corée du Sud / 2006 / Fantastique / 2h
Avec Song Kang-Ho, Hie-bong Byeon, Park Hae-il
SME
A Séoul, Park Gang-du tient un petit snack au bord de la rivière où il vit avec sa famille, dont sa fille adorée Hyun-seo. Un jour, un monstre géant surgit des profondeurs de la rivière et attaque la foule. Gang-du tente de s’enfuir avec sa fille, mais elle est enlevée brusquement par le monstre, qui disparaît au fond de la rivière. La famille Park décide alors de partir à la recherche de la créature, pour retrouver Hyun-seo…
Chef d’œuvre de Bong Joon-ho, grand réalisateur sud-coréen (Memories of Murder, Le Transperceneige, Parasite), The Host manie le mélange des genres avec beaucoup d’adresse, oscillant entre la comédie, le drame, et l’horreur. Parce que le cinéma de genre permet toujours de délivrer des messages, Bong Joon-ho livre ici un thriller politique et écologique en dénonçant l’impérialisme américain, l’inaction de l’état sud-coréen, et les conséquences sociétales des pollutions et attaques faites à l’environnement. La bête du film, chassée et pourchassée tout du long, est bien le reflet de toutes ces dérives.